DEUXIÈME VICE-PRÉSIDENT NATIONAL RAPPORT AU CONGRÈS 2014

DEUXIÈME VICE-PRÉSIDENT NATIONAL RAPPORT AU CONGRÈS 2014

Les activités et responsabilités courantes pour le poste de deuxième Vice-président national sont les réunions du Conseil exécutif, les Conférences des présidentes et présidents, le Comité exécutif qui ne s’est pas réuni plus souvent que dans le mandat précédent et les réunions Syndicales patronales nationales. Je suis responsable de la négociation à titre de président du Comité permanent de la négociation ainsi que du Comité national de négociation. Je suis automatiquement membre de l’équipe de négociation qui selon moi est nécessaire afin d’assurer une continuité et un suivi au processus de négociation. Cela donne aussi une mémoire corporative à propos de la négociation au sein du SEI. Lorsque nous sommes en période de négociation je dois aussi m’assurer que la communication pour la négociation est juste. Je dois aussi fournir régulièrement des articles pour la parution du journal du SEI. Je dois remplacer le président et le 1e vice-président national lors des réunions du Conseil national d’administration de l’A.F.P.C. lorsque ceux-ci sont absents.  Je dois également répéter cette tâche au niveau du bureau national, ce que j’ai dû faire à une occasion au cours du mandat qui se termine.  Je suis membre du Comité national des Changements technologiques et du Comité des récompenses et des titres honorifiques.   Je participe activement aux Assemblées générales annuelles  des sections locales (principalement) à celles des régions du Québec) ainsi qu’à leur inter régional. Je suis également un membre actif au sein du Conseil régional de l’AFPC Saguenay Lac St-Jean Chibougamau-Chapais. J’ai rédigé et réussi à faire publier plus de 10 articles dans le journal régional le Quotidien du Saguenay Lac St-Jean en référence aux politiques misent de l’avant par les conservateurs et leur représentant du comté voisin dans l’espoir que celui-ci et les conservateurs ne seront pas réélus.

Comme je le mentionnais dans mon rapport de 2008 et 2011, le modus opérande établi entre les 3 postes du niveau national est selon la réciprocité de 2 de ces 3 postes ce qui complique parfois les relations au niveau national.  Je dois souvent faire valoir mes points de vue et le problème de la langue est  l’obstacle majeur. Je suis d’avis que les postes nationaux devraient tendre vers le bilinguisme.
J’ai participé aux différentes réunions spéciales et conférences régionales et nationales du S.E.I, aux Congrès de l’AFPC, L’AFPC Québec, du Congrès du travail du Canada et de la Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec. Je suis actif politiquement étant constamment en contact avec les députés de ma région.

COMITÉ DES RÉCOMPENSES ET DES TITRES HONORIFIQUES

Je participe aux différentes réunions du Comité des récompenses et des titres honorifiques afin de choisir et attribuer les prix et honneurs tel que décrit dans les Statuts et Règlements du SEI. Ce comité a apporté de nombreuses modifications et améliorations aux règlements ainsi qu’aux différents prix.  De plus, le comité s’est assuré d’établir un système d’évaluation pour l’attribution des bourses d’études plus complet et complexe afin de  tenter d’être le plus jute possible.  Je fais aussi la promotion des différents prix lors des assemblées générales annuelles des sections locales. Les récompenses et titres honorifiques sont de plus en plus offerts afin de reconnaître la participation et le dévouement des activistes syndicaux à tous les niveaux du syndicat. C’est aussi pour permettre à certaines personnes (étudiants, humanistes) de bénéficier de prix monétaires pour les aider dans leurs études ou leurs organismes.

La remise des différents prix de reconnaissance sont bénéfiques pour l’ensemble du SEI car cela a pour effet d’intéresser les jeunes et de préparer la relève.

Les membres du SEI sont maintenant convaincus du bien-fondé que leur Syndicat a un rôle important à jouer dans la société et le sentiment d’appartenance est présent.

COMITÉ DES CHANGEMENTS TECHNOLOGIQUES

Le Comité  se réunit régulièrement  avec l’employeur afin de  mettre à jour la mise en œuvre des technologies nouvelles et des changements technologiques existants. Le comité surveille également la mise en place  des projets pilotes afin de prévenir les impacts sur les travailleuses et les travailleurs. Le comité  suit de près les impacts possibles de ces changements sur les emplois afin d’informer le Syndicat et le comité RDE pour s’assurer que les  droits des travailleuses et travailleurs sont respectés.

Les changements technologiques sont maintenant quasi inexistants tout au moins les impacts sont moins grands. La participation de l’employeur à ce comité a d’ailleurs diminué et il semble que ce comité prend moins d’importance. Cependant, il est primordial que ce comité continue  ses activités pour prévenir tout changement qui aurait des impacts sur nos membres.  

NÉGOCIATION

Les principaux rôles et activités du 2e Vice-président national responsable de la négociation sont définis selon le Statut 8 article 4  ainsi que certaines parties du  Règlement 10 des Statuts du SEI :

STATUT 8 ARTICLE 4

  1. surveille l'application du règlement régissant la procédure de négociation collective;
  2. publie fréquemment des bulletins sur l'état des négociations pendant le processus de négociation;
  3. assume la présidence du Comité permanent de la négociation;
  4. participe à l’équipe de négociation;
  5. préside le comité national de la négociation;
  6. est membre du Comité national de coordination de grève de l’AFPC; et
  7. veille à ce que le processus de négociation pour le SEI soit bien mené au mieux des intérêts des membres;
  8. Assiste et participe aux discussions ou réunions préparatoires de la négociation.

Le processus de négociation débuté en octobre 2012 n’est pas terminé et au moment d’écrire ces lignes nous avons atteint un point tournant dans ce  processus de négociation. En effet l’ARC et l’AFPC/SEI  ont mis fin  à 2 séances de médiation et les membres de l’équipe de négociation et l’AFPC sont à organiser des séances d’informations pour tous les membres de toutes les sections locales du SEI à travers le pays puisque l’employeur a publié sa proposition et que nous nous devons de faire la mise au point. Cela fait plus de 15 mois de négociation et médiation sans trouver de terrain d’entente. Le problème majeur est que l’ARC ne peut faire d’offre sans que le gouvernement Harper ait autorisé celle-ci. La volonté de ce gouvernement de réduire la fonction publique ainsi que d’enlever des droits aux travailleurs et à leurs syndicats ont pour effet que nous ne pouvons conclure une entente. Plusieurs droits mis de l’avant par le SEI nécessaires pour ses membres sont demeurés sans réponse. La durée de la convention collective est aussi un empêchement majeur car nous ne pouvons-nous permettre de recommencer un processus de négociation dès septembre (Voir même plus tôt) puisque les intentions du gouvernement Harper versus nos congés de maladies sont claires.

J’aimerais d’ailleurs vous rapporter une partie de mon rapport de 2011, je n’avais pas de boule de Crystal et j’en ai toujours pas mais voilà :

Nous savons tous cependant que cette entente n’est pas l’entente rêvée mais, compte tenu de la situation économique, c’est une bonne entente puisque nous n’avons pas subis de pertes. Nous devons reconnaître la bonne foi qu’a démontrée l’ARC dans ce processus. Les ententes entre le Conseil du Trésor et le budget des Conservateurs indiquent clairement les intentions de s’attaquer à notre prime de séparation à la retraite et possiblement à d’autres articles de notre convention collective. Cette volonté  laisse entrevoir des négociations houleuses et nous devrons nous préparer et planifier judicieusement nos actions afin de tenter de restreindre les pertes lors du prochain processus de négociation. Personnellement, je ne veux faire aucune concession mais il faut demeurer réaliste, la protection de nos acquis dans la convention collective c’est l’affaire de tous les membres du SEI car notre convention collective c’est notre patrimoine

Nous nous devons de rester solidaires et d’être prêts à la mobilisation, afin de ne pas être la prochaine cible des politiques irrévérencieuses du gouvernement en place. La loi de deux poids deux mesures et des iniquités versus les leaders de ce pays et leur manque de respect envers les travailleuses et travailleurs qui participent à l’économie doivent cesser. Vivement le jour où les politiciens prêcheront par l’exemple, ils sont loin de cela car le député conservateur défait touchera annuellement pour ses 14 années de service 106 000 $ (Il touchait 232 000 $ comme ministre) et il semble qu’il aura droit à une prime de séparation si on se réfère au propos du député du Bloc défait qui lui touchera  annuellement 31 900 $

CONCLUSION

Je remercie les membres du Comité des changements technologiques, du Comité des récompenses et des titres honorifiques, du Comité national de négociation, du Comité permanent de la négociation, de l’Équipe de négociation, les Membres du Conseil exécutif ainsi que tous les Membres du personnel du SEI. Un remerciement spécial à tous les dirigeantes et dirigeants de sections locales d’un océan à l’autre, vous êtes la clé du succès, la lumière qui fait qu’on peut y voir clair et le lien entre nous tous.

En juin j’avais annoncé ma retraite car les engagements et les nombreux voyages ont un impact certain sur notre santé, surtout quand tu n’y apporte pas l’attention nécessaire à son maintien puisque ton dévouement se concentre aux causes qui coulent dans tes veines, soit la justice, l’équité, le respect de l’humanité et l’indispensable rôle du syndicat dans l’équilibre de la société et de l’économie. À la conférence des présidentes et des présidents de septembre, certaines sections locales m’ont demandé de continuer la bataille avec eux, je suis revenu sur ma décision de prendre ma retraite. Je me sentais coupable de laisser tomber le Syndicat dans un moment historique de la survie des syndicats et de la classe moyenne qui subissent sans cesse les attaques des conservateurs et leurs amis les multinationales qui n’ont qu’un seul but augmenter leurs profits peu importe les dommages collatéraux. Puisqu’il y a que les fous qui ne changent pas d’idée, j’en ai discuté avec mon épouse et décidé de tenter un autre mandat pour au moins terminer la présente ronde de négociation et aider du mieux que je le peux notre communauté syndicale, la classe moyenne et la société. Cependant, la décision du Conseil exécutif de décembre envers le poste de 2e vice-président national a eu le même effet sur moi que celui d’un employé de l’ARC qui est déclaré excédentaire, c.à.d. que j’ai passé 2 mois à vivre des questionnements et des moments de stress intenses qui ont encore remis en question à tort ou à raison, mon engagement, mes capacités, mes compétences, enfin tout mon être.  Une fois de plus, après discussion avec mon épouse et des personnes en qui j’ai pleinement confiance, j’en suis venu à la conclusion que je n’avais plus le goût et l’envie de vivre une autre campagne nationale pour le poste de 2e vice-président nationale, car après tout personne n’est irremplaçable et pourquoi ne pas lâcher prise afin de faire un peu plus attention à ma santé. Ceci étant dit, je briguerai le poste de vice-président régional de la région de Québec.

Je m’en voudrais de ne pas clarifier ce qui suit. Je n’ai aucun problème à vous parler ouvertement de ce que j’ai vécu suite au conseil de décembre car mon objectif n’est pas de dénoncer quoi que ce soit puisque les faits sont là et on ne peut les défaire, j’espère  que le poste de 2e vice-président national survivra, il est indispensable.

Cependant j’insiste pour que vous reteniez que ce qui est essentiel dans cette partie de mon rapport, l’importance c’est de s’assurer que les organisations syndicales survivront ainsi que la classe moyenne. Qu’il faut prendre tous les moyens nécessaires  pour vaincre le gouvernement conservateur ou tout autre gouvernement qui voudra s’en prendre aux organisations syndicales et tente de créer un déséquilibre qui avantagerait les mieux nantis au détriment de la classe moyenne et les moins bien nantis de cette planète. Ce n’est pas compliqué c’est une question humanitaire car le nivellement par la base est inacceptable.

Nous ne pouvons-nous passer l’un de l’autre et nous devons nous mettre en mode survie suite aux attaques incessantes du gouvernement Harper. Le travail de tous et chacun est capital et nous sommes les leaders au sein de notre communauté de travailleurs.  Nous sommes aussi des acteurs importants dans la communauté de l’endroit où nous vivons et nous participons activement à l’évolution de notre société autant économiquement que pour tous autres aspects de la vie de tous les jours. Au fonds de chacun de nous il y a un être qui est unique mais quand on y regarde de plus prêt il n’y a que la couleur, la langue et l’endroit qui forgent les différences puisque nous avons tous un objectif commun, vivre et survivre selon nos connaissances et nos besoins aussi primales qu’ils soient. C’est aussi ces différences qui font la beauté de la race humaine.

Comme je vous disais, je suis un éternel optimiste et les jours sombres sont là, nous ne pouvons esquiver l’affrontement pour assurer que les acquis de notre convention collective, nos emplois, nos droits et nos familles. Nous n’avons pas le choix, ce gouvernement n’est pas en faveur des travailleurs et de leurs droits, je n’ai plus de doute. L’économie d’un pays passe par ses travailleurs. La sécurité et la santé sont assurées par leurs emplois, ne pas respecter cela c’est de ne pas reconnaitre le prix d’une vie perdue.

Si vous avez lu mon rapport et que vous êtes d’accord avec moi, dites-moi OK quand vous me rencontrerez. Ce sera mon petit bonheur.
Pour terminer je joins un article que j’ai écrit dans le journal de ma région, le Quotidien.

 Publié le 07 avril 2011 à 10h08 | Mis à jour le 07 avril 2011 à 10h08

LES COUTS DU DÉFICIT ZÉRO

 

Le Quotidien 25 février 2014

Effacement du déficit fédéral par le parti conservateur, c’est le titre d’un article de Francis Valles dans la Presse publié dans Le Quotidien  de samedi dernier (15 février 2014).
 
Outre le fait que le journaliste identifie clairement que la baisse du déficit est attribuable à l’abolition de 19 200 postes de fonctionnaires, c’est l’argent de la caisse de l’assurance chômage  qui avait épongé le déficit. Curieusement, cette accumulation de la caisse de l’assurance est survenue après des modifications à la loi qui compliquaient ou empêchaient des travailleurs de recevoir des primes de chômage. Je cite « Au 31 décembre 2008, le surplus de la caisse atteignait même 57,2 milliards! En 2009, la caisse a changé de nom, mais les surplus ont été ramenés à seulement 2 milliards! Le reste a servi à éponger les déficits passés ou, autrement dit, à réduire la dette ».

Comment un gouvernement peut-il s’approprier une caisse qui n’était financée que par les travailleurs et les employeurs, afin de faire face aux aléas de l’économie, et se vanter de bien faire son travail ?

C’est comme  si ton institution bancaire, à qui tu dois de l’argent pour un emprunt, tout en vidant ton compte par des subterfuges prétend que grâce à sa saine gestion, elle a été prospère, et elle t’en fera profiter en n’augmentant pas le taux d’intérêt qu’elle te charge…!! .

Pour moi, c’est un détournement de fonds et une démonstration du non-respect des travailleurs dans le but évident pour le parti conservateur de se faire réélire.

Quel intérêt ai-je, comme canadien, à voir le déficit ramené à zéro, si le chômage est à la hausse, des emplois sont perdus, les nouveaux emplois sont majoritairement de nature temporaire et  rémunérés au salaire minimum ? Qui fera tourner l’économie, quand mon pouvoir d’achat est gravement réduit et que le coût de la vie ne cesse d’augmenter ? Pire encore, que se passe-t-il quand la sécurité des aliments par l’étiquetage ne sera plus exigée car l’inspection est chose du passé, que la sécurité dans les avions n’est plus garantie, car l’inspection est laissée aux soins des compagnies aériennes et que l’information confidentielle n’est plus protégée? Quel sera le coût réel du déficit zéro ?

Denis Lalancette
Chicoutimi

 

Soumis respectueusement,
Denis Lalancette
2e Vice-président national