Chers consœurs, confrères et ami(e)s,
Permettez-moi tout d'abord de remercier chacun et chacune d'entre vous qui avez fait preuve d'une solidarité sans précédent dans nos efforts pour obtenir une entente de principe juste et raisonnable pour tous les membres du Syndicat des employé-e-s de l'Impôt (SEI).
Comme vous le savez sans doute, avant de déclencher la grève, notre équipe de négociation a dû tenter de négocier avec l'employeur, l'Agence du revenu du Canada (ARC), qui n'avait pas de véritable mandat de négociation du Conseil du Trésor (CT) et qui subissait constamment des interférences et des retards de la part du Conseil du Trésor. Malgré les efforts inlassables de notre équipe de négociation, nous n'avons pas pu réaliser de réels progrès sans votre soutien et votre activisme en répondant massivement à notre appel à la grève pour forcer l'ARC et le CT à aborder sérieusement les questions importantes soumises par nos membres et défendues par votre équipe de négociation.
Même lorsque les autres tables de négociation ont conclu une entente de principe et sont retournées au travail, notre équipe de négociation a de nouveau été frustrée de devoir traiter avec un employeur qui n'avait toujours pas de mandat et qui, selon les directives du Conseil du Trésor, a choisi d'offrir à nos membres beaucoup moins que ce qui a été offert aux membres des autres groupes professionnels qui avaient conclu une entente de principe. Encore une fois, vous avez fait preuve d'une force et d'un soutien inépuisables en demeurant sur les lignes de piquetage pendant trois (3) jours de plus avant que l'employeur ne reconnaisse votre détermination et votre soutien inébranlable et qu'il n'aborde nos principales revendications contractuelles.
Nous avons maintenant une entente de principe qui vous sera présentée pour ratification.
Est-ce que c'est parfait ? Non, ça ne l'est pas. Mais je peux vous assurer que votre équipe de négociation a fait tous les efforts possibles et a réussi à obtenir des améliorations significatives de vos conditions d'emploi et de travail au cours de ce cycle de négociations, malgré la position intransigeante de l'ARC et du Conseil du Trésor, ainsi que du gouvernement actuel.
Malheureusement, nous avons été confrontés à la problématique des membres non essentiels qui ont tenté de franchir ou qui ont effectivement franchi les piquets de grève ou qui ont effectué volontairement du travail pour le compte de l'employeur, alors que la grande majorité d'entre vous avez participé activement à la grève. Il est inacceptable que ces membres aient choisi de ne pas respecter les piquets de grève et de vous manquer de respect, vous qui avez activement soutenu la grève, et qu'en fin de compte, ils/elles récoltent tout de même les avantages pour lesquels vous avez travaillé si dur. C'est d'autant plus difficile à accepter que l'AFPC a accordé une indemnité de grève de 75 $ par jour, que le SEI a également accordé un montant supplémentaire de 50 $ par jour et que certaines sections locales ont également accordé un montant supplémentaire à leurs membres. De plus, au début de la grève, un fonds de détresse a été créé afin de fournir une aide financière aux membres en situation de difficulté financière.
Soyez assurés, cependant, que le SEI ne laissera pas ces actions d'une petite minorité de nos membres passer inaperçues. Le SEI recueille actuellement les noms des personnes non essentielles qui ont franchi les piquets de grève ou qui ont volontairement travaillé pour l'employeur pendant la grève. Des enquêtes disciplinaires seront menées, menant possiblement à la suspension ou à l'expulsion des membres et à l'imposition d'amendes aux personnes qui ont enfreint les dispositions des Statuts et Règlements du SEI et/ou des Statuts et Règlements de l'AFPC en raison de leur comportement pendant la grève.
En conclusion, ne laissons pas les actions de certains individus insensibles et irrespectueux gâcher les efforts que vous avez déployés pour amener nos négociations à une conclusion satisfaisante, malgré les circonstances difficiles auxquelles nous étions confrontés. Soyez fiers de votre force et de la position ferme que vous avez adoptée pour forcer l'employeur à aborder les questions relatives à vos conditions d'emploi et à vous traiter avec le respect que vous méritez tant. Poursuivons nos efforts et continuons à rappeler à l'ARC, au Conseil du Trésor et au gouvernement du Canada que nous sommes des employés fiers, loyaux et professionnels et des membres forts de notre syndicat, le Syndicat des employé-e-s de l'Impôt !
En toute solidarité,
Marc Brière
Président national
Syndicat des employé-e-s de l'Impôt