Le personnel de soutien en éducation ne reculera pas devant l’intimidation : Ford a encore dépassé les bornes

En incluant dans son texte de loi une clause dérogatoire forçant le retour au travail des travailleuses et travailleurs, le gouvernement Ford méprise leur pouvoir de négociation collective et leur droit de grève. 

Les travailleuses et travailleurs de soutien des écoles ontariennes sont parmi les moins bien payés de tous les travailleurs en éducation de l’Ontario. Dans bien des cas, ils n’arrivent pas à franchir le seuil de la pauvreté et dépendent des banques alimentaires et d’autres services communautaires pour joindre les deux bouts.

« C’est une manœuvre d’intimidation, pas une stratégie de négociation », s’insurge Chris Aylward, président national de l’AFPC. « Le message du gouvernement Ford, c’est que son programme d’austérité est plus important que les droits des travailleurs garantis par la Charte. Nous appuyons sans réserve la lutte du personnel de soutien en éducation pour un contrat de travail équitable. »

Rappelons que la loi 124, qui plafonne les augmentations salariales des fonctionnaires ontariens, limite déjà considérablement le droit à la négociation des travailleurs en éducation. Plusieurs d’entre eux ne gagnent que 39 000 $ par année, un salaire qui a augmenté d’à peine 200 $ au cours des trois dernières années et qui ne fait pas le poids face à l’inflation galopante. Maintenant, le ministre Lecce et le premier ministre Ford punissent ces travailleurs en tentant de leur imposer le retour au travail et un contrat qu’ils n’ont pas négocié.

Le gouvernement Ford ne peut pas continuer à sabrer les dépenses en éducation et à miner les droits des travailleurs à coups de textes de loi. Ne laissez pas passer ce dangereux précédent : agissez pour abroger la loi 124.