En ce qui concerne le message de l’ARC

En ce qui concerne le message de l’ARC,

Vous avez dû voir le message du commissaire de l’ARC au sujet du protocole de règlement concernant votre convention collective. Encore une fois, le commissaire a utilisé le système de courriel de l’ARC pour diffuser à tous les employé‑e‑s de l’information sélective sur notre négociation. C’est la deuxième fois depuis un an que l’employeur fait cela pour tenter de manipuler le processus de négociation.

Bien qu’il ait le droit d’interpréter l’offre et de faire part de ses vues aux employé‑e‑s, l’employeur choisit d’utiliser son système de courriel pour communiquer avec l’ensemble des employé‑e‑s, et refuse de laisser le Syndicat utiliser ce même système pour que les deux parties puissent présenter leurs positions de manière que les membres touchés prennent une décision éclairée. De fait, l’employeur veut limiter la capacité du Syndicat de communiquer avec nos membres ; en effet, immédiatement après que nous lui ayons fait savoir que nous recommanderions le rejet de l’offre, l’employeur nous a informés que nous ne pouvons pas distribuer d’information concernant la négociation dans ses locaux ni sur son système de courriel, sauf pour annoncer les heures des réunions (comme le permet notre convention collective). Par conséquent, pour communiquer les renseignements nécessaires à nos membres, nos représentants de section locale doivent se rabattre sur la distribution de documents à l’extérieur des bureaux ou sur les courriels envoyés aux adresses personnelles des membres. Nous disons que les règles du jeu ne sont pas uniformes et qu’il s’agit d’une stratégie patronale délibérée pour influencer le vote.

Dans son message, le commissaire tente d’amener les membres à accepter l’offre en faisant miroiter d’importantes sommes d’argent et donne à entendre que ces paiements seraient effectués immédiatement. Il faut signaler, par contre, qu’il ne dit pas à quelle date au juste ces paiements seraient effectués. Il est probable que, même si l’offre était acceptée, il n’y aurait pas de paiements avant 2017, vu que l’indemnité de départ continuerait de s’accumuler jusqu’en octobre 2016, après quoi il faudrait commencer et faire approuver les calculs pour tous les employé‑e‑s. Il oublie de mentionner également qu’un montant non négligeable d’impôt devrait être déduit et payé sur ces sommes forfaitaires et que les membres se retrouveraient probablement dans une tranche d’imposition plus élevée pour l’année de réception de leur indemnité de départ.

Le commissaire trouve commode également de ne pas dire que l’indemnité de départ ne serait versée qu’au taux de rémunération de votre poste d’attache plutôt qu’à celui de votre certificat de nomination comme l’exige actuellement votre convention collective. Cela représenterait une perte considérable pour ceux qui occupent des postes à titre intérimaire. En outre, la somme que vous perdrez plus tard sur l’indemnité de départ efface le gain, dans bien des cas.

Enfin, pour ce qui est des augmentations salariales, le 0,5 % offert la troisième et la quatrième année sont inférieures au taux d’inflation, et vous êtes encore perdants.

Nous vous rappelons encore une fois que le Syndicat des employé-e-s de l’Impôt recommande le rejet de l’offre et vous demande respectueusement de voter NON, afin d’envoyer un message clair qui fera comprendre au commissaire que nous ne nous sentons pas valorisés par cette offre. Mais le choix vous appartient : affirmez-vous ou abandonnez ! Mais assumez la responsabilité de votre décision et n’oubliez pas de penser à tous les membres et les futurs membres.

 

Solidairement,

Bob Campbell, Président national du SEI