Pourquoi payer ma cotisation syndicale?

Pourquoi payer ma cotisation syndicale?
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Question que posent souvent les membres... les nouveaux comme les anciens. Pour moi, c'est une prime d'assurance. Le Syndicat sera là lorsque vous en aurez besoin. Le Syndicat, c'est aussi le chien de garde de l'employeur, que ce soit au niveau local, régional ou national. Parfois, le Syndicat collabore aussi avec l'employeur pour l'élaboration de politiques et la communication d'information à tout le personnel ; la formation pour les comités mixtes de santé et de sécurité et la campagne de Centraide n'en sont que quelques exemples. Aux niveaux local, régional et national, le Syndicat expose à l'employeur les préoccupations de ses membres à l'occasion des réunions de consultation syndicale-patronale.

Par des réunions comme les assemblées générales annuelles de votre section locale, VOUS, les membres, dites à votre Exécutif local ce que vous attendez de lui, et lui donnez son orientation. Il intervient de même, à son tour, avec l'ensemble des autres sections locales d'une région, auprès de son Vice-président régional. Puis, les Vice-présidents régionaux, qui sont membres du Conseil exécutif du SEI, participent à l'établissement du programme national du Syndicat. Ce Conseil reçoit également son orientation du Congrès triennal du SEI, auquel participent certains délégués de votre section locale.

Le Syndicat est aussi l'agent qui négocie la convention collective régissant les conditions de travail et les avantages sociaux dans votre vie de travail chez votre employeur. Je dois dire que cela n'est pas une tâche facile.

Qu'est-ce que le Syndicat a fait pour moi ? De nombreux membres semblent croire que l'employeur nous a fait cadeau des droits et des avantages que nous avons.

En 1975, la vie au travail ressemblait un peu à ceci :

  • Il n'y avait pas de régime de soins dentaires
  • Il n'y avait pas de clause « anti discrimination » dans la convention collective
  • Il n'y avait pas de clause contre le « harcèlement sexuel »
  • Il n'y avait pas de clause sur les « changements technologiques »
  • Il n'y avait pas de clauses de « semaine de travail comprimée » ou « d'horaire flexible »
  • Il n'y avait pas de « congé de maternité » ou de « congé parental »
  • Il n'y avait pas de « congé pour les soins et l'éducation des enfants »
  • Il n'y avait pas de « congé pour motifs personnels »

Si nous avons toutes ces choses-là aujourd'hui, ce n'est pas parce que l'employeur s'est levé de bonne humeur un beau matin et nous les a données... c'est que le Syndicat les a négociées ».

Voici certaines des choses que nous avons obtenues, en plus de celles mentionnées plus haut :

  • Une politique sur le réaménagement des effectifs, qui était essentiellement le résultat de la grève de '91. D'autres syndicats nous ont dit qu'elle est l'une des meilleures qui soit. Ensuite, l'employeur a délibérément et unilatéralement appauvri la politique initiale. Mais le Syndicat a fait inscrire cette politique dans la convention collective, ce qui lui donne plus de mordant et fait qu'elle ne peut être modifiée que par voie de négociation ou d'intervention législative.
  • Le règlement sur l’équité salariale
  • La définition de conjoint de fait reconnaît maintenant les couples de même sexe
  • Les représentants syndicaux ont maintenant droit à un congé pour discuter de griefs imminents avec un membre
  • Congé pour soins de longue durée des parents (soin des aînés)
  • Une augmentation de la durée du « congé de deuil »
  • Congé de préretraite
  • Une nouvelle norme de classification pour tous nos membres (SP et MG)
  • Reconnaissance du temps cumulatif pour nos membres ayant une affectation intérimaire
  • L’élimination des taux de rémunération de zone
  • Une semaine de travail de 37,5 heures pour nos membres alors classés GS et GLT
  • Une politique de conversion automatique au statut d’employé‑e‑s nommés pour une période indéterminée pour nos membres qui sont des employé‑e‑s nommés pour une période déterminée après une période de service continu de cinq (5) ans.
  • 2 jours de congé personnel qui peuvent être pris en heures
  • Définition élargie de la famille
  • Plus de flexibilité pour le congé pour obligations familiales
  • Avantages accrus pour les travailleurs à temps partiel
  • Congé annuel – ancienneté s’appliquant à l’établissement du calendrier des congés annuels
  • Congé annuel – reconnaissance des années de service dans les Forces canadiennes pour l’accumulation des congés annuels
  • Congé pour obligations familiales – 1) Ajout des fermetures d’école pour les enfants âgés de 14 ans et moins au critère pour l’obtention du congé.  2) 7,5 heures rendez-vous avec un conseiller juridique ou parajuriste, conseiller financier ou autre type de représentant professionnel.
  • Élimination de la discrimination – ajout de la protection contre la discrimination pour l’origine ethnique et meilleur accès à l’information pour les employés.

Ce ne sont là que certaines des choses dont nous pouvons profiter en tant que membres du Syndicat. C'est le Syndicat qui a obtenu ces choses-là. L'employeur ne nous a rien donné spontanément. Dans certains cas, nous avons dû user de notre droit de grève et, dans d'autres, nous avons brandi la menace de grève et il a suffi d'exercer des moyens de pression. Et je ne parle même pas des questions de consultation mixte sur les Politiques et procédures en milieu de travail qui ont été améliorées grâce à l'intervention du Syndicat.  Un bon exemple de ceci est l’Approche Syndicale/Patronale (ASP) où nous tentons de résoudre les problèmes au plus bas niveau possible.

VOILÀ POURQUOI JE PAYE MA COTISATION SYNDICALE !

Donc, qui est « le Syndicat » ? Commençons par dire ce qu’il n'est pas.

  • Il n'est pas les briques et le mortier du 275, rue Bank à Ottawa
  • Il n'est pas le Président national de l'AFPC
  • Il n'est pas l'Exécutif de l'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC)
  • Il n'est pas le Président national du SEI
  • Il n'est pas l'Exécutif national du SEI
  • Il n'est pas les Présidents de sections locales
  • Et il n'est pas les dirigeants locaux

Il est « nous », les membres, dont je suis fier d'être. Un membre, une voix. Lorsque nous nous regroupons, au niveau local, régional ou national, nous pouvons parler d'une voix très forte, que ni l'employeur ni le Syndicat ne peut et ne doit refuser d'entendre. Je suis sûr que si votre Exécutif local fait une chose avec laquelle les membres ne sont pas d'accord, il en entend parler. Ou, s'il ne fait pas une chose que les membres veulent, il en entend parler également. Les orientations sont données par les membres !

Cela étant dit, qu'arrive-t-il lorsque vous, les membres, ne faites ou ne dites rien ? Qu'arrive-t-il au Syndicat ?  Pour accomplir quoi que ce soit, il doit pouvoir compter sur l'appui de ses membres. Sans cet appui, le Syndicat n’est rien.

L'union fait la force !

En toute solidarité,

Marc Brière
Président national